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Transat Jacques Vabre : Le Brésil, destination prisée…

Les deux Multi 50 de tête (FenêtréA Cardinal et Actual) sont les plus proches de la délivrance, mais ils devront négocier le passage d’un front après le cap Frio. Tout comme les premiers IMOCA. Quant aux Class40, ils vont bientôt faire leur entrée dans le Pot au Noir. Vivement Itajaí !

Le Brésil est une destination qui se mérite… Depuis le départ du Havre, les instants de répit n’ont pas été nombreux pour les 37 duos encore en course dans la Transat Jacques Vabre. « Une nuit, tout au plus », confie Sébastien Rogues, skipper du Class40 GDF SUEZ. Les deux Multi 50 de tête sont les plus proches de la délivrance. FenêtréA Cardinal (Erwan Le Roux/Yann Eliès) et Actual (Yves Le Blevec/Kito de Pavant) progressent à plus de 20 nœuds dans un bon vent d’Est le long des côtes brésiliennes. Ils sont attendus vendredi matin à Itajaí. D’ici-là, pas question de se relâcher. Après la course de vitesse à laquelle ils se livrent actuellement, les deux multicoques de 50 pieds devront faire avec un front qui leur barre la route après le cap Frio, près de Rio de Janeiro. « Ce sera l’occasion de faire des trajectoires différentes et donc de combler les écarts », espère Yves Le Blévec. A plus de 1 000 milles du leader FenêtréA Cardinal, Gilles Lamiré et Andrea Mura (Rennes Métropole/Saint-Malo Agglomération) ont doublé l’équateur pour la première fois et poursuivent leur progression dans l’alizé de Sud-Est. Vers un monde sans sida est pour sa part encalminé dans le Pot au Noir, non loin du monocoque IMOCA Team Plastique.

MACIF ET GDF SUEZ, leaders costauds

Les premiers IMOCA sont bien plus au Sud puisqu’ils ont passé la latitude de Recife. François Gabart et Michel Desjoyeaux (MACIF) ne mollissent pas. Après avoir légèrement creusé l’écart dans la nuit de lundi à mardi, ils gardent Vincent Riou et Jean Le Cam (PRB) à distance. Mais François Gabart reste prudent : « Normalement, on devrait arriver à  Itajaí pour le week-end. Il reste une transition à négocier à hauteur du cap Frio avec une petite dépression que l’on va surveiller du coin de l’œil. Si tout se passe bien, on devrait avoir du vent jusqu’à l’arrivée. Mais on entre, sur la fin du parcours, dans une zone où l’on a moins l’habitude de naviguer. Il faudra rester concentré… ». Derrière, Maître CoQ (Jérémie Beyou/Christopher Pratt) est relégué à près de 100 milles, Safran (Marc Guillemot/Pascal Bidégorry) à 130 milles et Cheminées Poujoulat (Bernard Stamm/Philippe Legros) à plus de 200 milles de MACIF. Bureau Vallée est en passe de franchir l’équateur – une première pour le skipper Louis Burton. Les quatre derniers (Votre Nom Autour du Monde, Energa, Team Plastique et Initiatives-Cœur) cherchent à s’extirper du Pot au Noir pour toucher les tant attendus alizés de Sud-Est.

Le Pot au Noir : si certains en sortent, d’autres y rentrent. Les premiers Class40 ne sont en effet plus bien loin de cette zone de convergence intertropicale. En tête depuis le « deuxième départ » de Roscoff, GDF SUEZ (Sébastien Rogues/Fabien Delahaye) garde une bonne marge sur Mare (Jorg riechers/Pierre Brasseur). Les Espagnols de Tales Santander 2014 (Alex Pella/Pablo Santurde) complètent le podium provisoire et sont toujours les plus rapides de la flotte. Watt & Sea Région Poitou Charentes (Yannick Bestaven/Aurélien Ducroz), Vaquita (Christof Petter/Andreas Hanakamp) et SNCF-GEODIS restent en embuscade. Aux prises avec des problèmes techniques, Campagne de France (Halvard Mabire/Miranda Merron) et ERDF-des pieds et des mains (Damien Seguin/Yoann Richomme) tentent de s’accrocher. Quant à Phoenix Europe (Louis Duc/Stéphanie Alran), qui avaient tenté une option très à l’Est poursuit son recalage dans l’Ouest et va se recaler derrière le groupe compact des poursuivants.

Ils ont dit

Sébastien Rogues, skipper de GDF SUEZ (Class40) :
« Nous allons bientôt attaquer le Pot au Noir, nous récupérons et prenons des forces pour l’affronter. Nous sommes à une grosse centaine de milles de l’entrée et nous avons hâte de savoir comment il sera. Conserver notre avance sur Mare est positif mais la course est encore longue. La bataille derrière nous est spectaculaire : le vainqueur de la Transat Jacques Vabre est peut être parmi ces poursuivants. Nous arrivons à nous reposer et à faire les pansements du bateau petit à petit. Nous avons vraiment tiré sur le matériel depuis le départ. Nous sommes peut-être en train de le payer maintenant. On n’a pas eu de répit depuis le début, une nuit cool tout au plus. Le rythme est vraiment intense. Vivement les alizés de Sud-Ouest que l’on soit au près, je n’ai jamais autant rêvé d’en faire ! J’ai suivi les arrivées des MOD70. Ces bateaux, ainsi que les Multi 50, donnent envie. Je me dis de plus en plus que c’est ce que je veux faire.»

Yves Le Blévec, skipper d’Actual (Multi 50) :
« Ça glisse bien, on fait de la bonne vitesse dans un alizé assez fort et sur une mer plus ou moins maniable. Nous pourrions aller plus vite mais c’est à nous de juger la vitesse du bateau par rapport à l’état de la mer, il faut trouver le bon dosage. Nous allons avoir une situation météo à négocier vers le cap Frio. Ce sera l’occasion de faire des trajectoires différentes et donc de combler les écarts. Nous prévoyons une arrivée à Itajaí vendredi dans la matinée. C’est déjà une belle victoire d’être là, l’objectif c’est d’arriver avec un bateau entier et les gars en forme. Nous ne pouvons pas envisager la victoire sans terminer la course. »

Crédit Photo : Jean-Marie Liot/ DPPI

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– CP –

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