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Portrait Jean-Luc Van den Heede

Jean-Luc-Van-den-HeedeRecordman du tour du monde à l’envers sur son monocoque « Adrien », second de la Route du Rhum, vainqueur du championnat du monde de monocoque de 60 pieds, Jean-luc Van Den Heede est un marin accompli et d’expérience qui garde les pieds sur terre.

Rencontre

L’homme à la barbe grisonnante, de belle carrure, est assis dans le cockpit d’un bateau de croisière nouveau modèle, tout droit sorti d’un chantier français. Il est là, près de la descente, très entouré. Des représentants de la marque, son éditeur ou encore son directeur de la communication sont là. Les cravates sont hissées. L’homme est médiatique, il est influant au Grand Pavois de La Rochelle ; à tel point qu’il en est le parrain cette année. L’homme est un marin. Un gobelet (en plastique) de champagne à la main, il est sur ce voilier de 54 pieds pour en assurer la promotion. Ce bateau doit être formidable puisqu’un homme reconnu vient d’en acquérir un exemplaire !

L’homme

Aux dire de tous : marins, amis, partenaires, cet homme, est particulièrement aimable et ouvert. Il se prête volontiers aux questions des journalistes et des badauds. Le marin, à la voix claire et légèrement pincée, ponctue ses phrases avec de grands éclats de rire. Jean-Luc Van Den Heede, dit VDH, est né à Amiens un mois après la capitulation allemande, un 8 juin 1945. Comme il le dit fièrement, il est né dans la même ville que Jules Vernes. De là lui vient, peut être, son goût pour les voyages. Mémoire sélective ou belle histoire, dans ses souvenirs, son premier cadeau aurait été un bateau. Jules Vernes, un bateau, voilà quelques éléments qui ont tourné l’homme vers de nouveaux horizons : la mer.

Le terrien

Pourtant la terre le retient ; il y assure sa véritable profession, celle de professeur de mathématiques. Son côté cartésien lui fait garder les pieds sur le sol et, chez lui, il n’y a pas de place pour le mysticisme dont le large pourrait en être l’inspirateur. D’ailleurs, il déclare lui-même : « La solitude n’a d’intérêt que s’il y a la carotte de la compétition ». En course il est là pour gagner, en croisière il préfère, de loin, passer son temps derrière les fourneaux. En mer, VDH apprécie surtout des instants plus que des moments. Un coucher de soleil, un poisson qui passe, une tortue, sont là des instants privilégiés. Sa lecture préférée, au cours de son dernier tour du monde, est le roman d’un confrère, un aventurier : Le chant du Grand Nord de Nicolas Vanier. L’appel de la terre est toujours sous jacent et semble accompagner le marin sur les éléments.

Le conquérant
Ce qu’il aime c’est la nouveauté, le changement perpétuel. VDH est l’un pionniers dans le développement de la course en solitaire. Sa première course importante, il l’a courue sur un muscadet lors de la première mini transat en 1977. Il enchaîne ensuite les courses car la mini a fonctionné comme un révélateur ou plutôt comme une confirmation de sa vocation. Il participe à la deuxième mini transat où il finit second en 1979. L’aventurier prend part au deuxième BOC challenge puis aux deux premières éditions du Vendée Globe. Il finit 3ème en 1989 et second en 1992. Après cinq tours du monde, de multiples traversées et un record du tour du monde à l’envers en 2004, VDH s’attaque au record de la traversée de la Manche (Channel Record Trophy) dont il détient déjà le record officieux. Bientôt il se lancera dans de nouveaux défis sur Adrien, son bateau, et il en rit de bonheur.

Photos: RivaCom

Son site web: www.vdh.fr

Son dernier livre (paru le 14 octobre 2004):

« L’océan Face à face »

Jean-Luc Van Den Heede
Ed. : Michel Lafon

Prix: 19 Euros
– CdB –

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