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Transat 6,50 – Olivier Cusin skipper Energies Autour du Monde

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10/2007 –

15/10/2007 – Pile la mi-parcours

Au classement de 6h00 ce lundi (15/10/2007), le skipper Energies Autour du Monde venait tout juste de passer le cap de la mi-parcours. Après neuf jours et neufs nuits de course depuis Madère, Olivier n’est « plus qu’à » 1 550 milles, soit environ 2 870 km de Salvador de Bahia. Alors qu’il aborde aujourd’hui les redoutables orages du pot au noir le 6,50 Energies Autour du Monde caracole toujours dans le top ten.

Olivier va sans doute marquer cette journée d’une petite croix : il a passé ce matin la mi-parcours de cette seconde étape de la Transat 6,50 Charente Maritime – Bahia. Voilà une grosse semaine, 9 jours exactement, que la flotte a quitté Madère, et Olivier évolue toujours dans le peloton de tête, oscillant entre la 9e et la 11e place, selon les positions relatives de ses camarades de transat.

Un peu moins seul ?

La flotte évolue sur la route directe pour le Brésil. Olivier a même le plaisir depuis cette nuit de naviguer à une relative proximité de deux autres 6,50. S’ils se sont rendu compte de cela (les skippers ne connaissent pas les positions de leurs concurrents, ils ne reçoivent qu’un classement quotidien avec les distances au but), il y a fort à parier qu’ils aient essayé de se contacter par VHF, histoire de parler un peu, d’échanger quelques anecdotes de marins… un bon moyen de casser la solitude, de se donner quelques repères extérieurs.

Sur la route du pot au noir

Le skipper Energies Autour du Monde aborde aujourd’hui la « zone de convergence intertropicale » ou « pot au noir ». Impossible d’y échapper. Ces phénomènes orageux grondent pile sur la trajectoire de la flotte de la Transat 6,50. Le matin et en soirée, la situation semble peu agitée, mais au cœur de la journée, grains et orages violents seront bien au rendez-vous.

La chaleur, moite, étouffante que craignait Olivier accompagne ce climat d’attente où une extrême vigilance est de rigueur. Les conditions sont très changeantes et très instables : les grains les plus virulents succèdent, à la vitesse d’un éclair, à une absence totale de vent. Le solitaire doit constamment être sur le qui vive, et « veiller au grain » au risque de casser du matériel. Et là, à 1 500 milles du but, ce n’est vraiment pas le moment…

Cependant, selon les derniers fichiers météo, la météo ne devrait pas torturer les marins trop longtemps. Après ce lundi « noir » les solitaires pourraient retrouver assez rapidement des alizés bien établis.

Classement du 15 octobre à 6h00

  1. le Blevec Yves Actual à 1410.97 milles de l’arrivée
  2. Hardy Adrien Brossard à 76.49 milles du premier
  3. Sineau David Bretagne lapins à 84.17 milles du premier
  4. Deshayes Ronan Pco technologies à 90.26 milles du premier
  5. Hajnsek Kristian Adria mobil à 95.92 milles du premier
  6. Brennan Nicholas Rafiki à 100.91 milles du premier
  7. Despres Fabien Soitec à 104.53 milles du premier
  8. Riou Yann Cameleon à 105.12 milles du premier
  9. Laureyssens Peter Ecover à 123.06 milles du premier
  10. Salabert François Areas assurances à 125.14 milles du premier
  11. Cusin Olivier Energies Autour du Monde à 138.18 milles du premier

11/10/2007- Difficile descente sur le Cap Vert

Un vent fort et une mer formée ont malmené la flotte des 6,50 au large des Canaries. Les avaries sont nombreuses. Deux démâtages sont même à déplorer. Tout semble en revanche aller pour le mieux à bord du 6,50 Energies Autour du Monde. 9e au classement de ce jeudi matin, Olivier réalise une belle trajectoire, toujours dans le groupe de tête. Les alizés qui soufflaient dans les spis des 6,50 s’essoufflent à l’approche du Cap Vert… la traversée de l’archipel volcanique s’annonce aussi compliquée que charmeuse.

La descente vers le Cap Vert qui s’annonçait comme une belle ligne droite animée de grisantes heures de surf et de vitesse s’est révélée être une route bien mal pavée… De violentes rafales, jusqu’à 40 nœuds entre les îles Canaries, une mer croisée et hachée à proximité et au Sud de l’archipel ont causé de nombreux dégâts matériels. Au total, une dizaine de marins a été ou va être contraint de s’arrêter pour réparer, qui Canaries, qui au Cap Vert.

Peu d’infos météo mais beaucoup de bon sens

Le skipper Energies Autour du Monde a apparemment bien géré ce passage délicat. Depuis lundi, Olivier est resté fidèle à son option « centre Est »… Il a ainsi toujours bénéficié d’un vent soutenu contrairement aux partisans de la route directe. Bien calé dans le groupe des dix premiers, Olivier est pointé ce jeudi matin en 9e position sur 87 concurrents encore en lice.

Comme sur la première étape, le skipper Energies Autour du Monde trace une trajectoire logique, sans excès et efficace !

Car s’il est facile pour nous, terriens connectés à Internet, de comprendre plus ou moins ce qu’il se passe sur l’eau à grand renfort de cartes et d’analyses météo, il n’en va pas de même pour les solitaires à bords de leurs 6,50. Les seules données dont ils disposent sont les bulletins du large émis par Radio France Internationale (pas toujours audibles) et les oscillations de leur baromètre. Les seuls instruments de positionnement du bord sont le loch-speedo, le sondeur, la radio-gonio, la calculatrice astronomique, la montre, le positionneur GPS et le sextant pour ceux qui savent encore s’en servir. Le reste n’est que bon sens marin, observation des nuages, de la mer…

Le vent s’essouffle au Cap Vert

Et du bon sens, il va en falloir aux marins de la Transat 6,50 Charente Maritime – Bahia pour aborder et traverser l’archipel du Cap Vert. L’alizé s’essouffle. Le vent, annoncé faible à l’approche des îles capverdiennes, devrait même s’orienter au secteur Sud, soit contraire à la route des 6,50.

Ce passage risque donc d’être assez lent et délicat. Des conditions stressante certes, mais qui permettront peut-être aux solitaires de profiter de la chaleur, des parfums, des musiques de ces îles… Les dernières avant le Brésil.

Le skipper Energies Autour du Monde fêté au Cap Vert

Pour le skipper Energies Autour du Monde cette portion du parcours aura une saveur toute particulière : Rabelados, un groupe d’artistes capverdiens a prévu de célébrer le passage d’Olivier. Comme le skipper Energies Autour du Monde, ces artistes prônent des valeurs de qualité de vie pérennes. Et si, par bonheur, Olivier traverse l’archipel de jour, les enfants de l’Ecole des Alizés tenteront de voir, au loin, le grand dessin qu’ils ont réalisé pour Olivier et qui décore sa grand voile.

Après ces quelques milles au cœur de ces îles volcaniques, la flotte va plonger Sud toujours, s’approchant sensiblement de cette zone météorologique très perturbée que les marins ont coutume d’appeler le pot au noir…

Classement du 11 octobre 2007 à 6h00

  1. le Blevec Yves Actual proto à 2131.79 milles de l’arrivée
  2. Hardy Adrien Brossard proto à 10.98 milles du premier
  3. Brennan Nicholas Rafiki proto à milles du premier
  4. Sineau David Bretagne lapins proto à 60.3 milles du premier
  5. Laureyssens Peter Ecover proto à 71.37 milles du premier
  6. Despres Fabien Soitec proto à 72.23 milles du premier
  7. Deshayes Ronan Pco technologies proto à 85.55 milles du premier
  8. Hajnsek Kristian Adria mobil proto à 88.23 milles du premier
  9. Cusin Olivier Energies autour du monde proto à 99.33 milles du premier
  10. Pella Alex Generalitat valenciana proto à 114.08 milles du premier

Energies Autour du Monde est un projet soutenu par Cervin EnR
Energies Autour du Monde est une société qui a pour vocation de développer les projets de bateaux de courses utilisant des énergies propres. Avec Olivier Cusin, skipper engagé depuis 2002 dans une démarche de maîtrise de l’énergie, ce nouveau partenariat adopte une approche logique, intègre et constructive tant d’un point technique qu’humain.

« Nos projets se rejoignent. Ils se sont accordés sur une seule et même logique : celle de la maîtrise de l’énergie. A bord de mon 6,50 « Energies Autour du Monde » je n’aurai que des énergies renouvelables avec notamment une pile à combustible en complément des panneaux solaires », précise Olivier Cusin.

Cette pile à combustible est un prototype. Si ce banc d’essai s’avère concluant, cette source d’énergie propre d’un nouveau genre sera exploitée à bord du 60 pieds « Cervin EnR » skippé par Yannick Bestaven qui vient d’annoncer son engagement dans le Vendée Globe 2008 et plus prochainement dans la Transat Jacques Vabre 2007.

Plus d’informations : http://energiesautourdumonde.fr et www.cervin-enr.com

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Olivier Cusin

– CP –

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