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Feadship Lady Christine : La dame d’un Lord

Quatrième de son nom, Lady Christine est le megayacht du deuxième homme le plus riche d’Écosse. Grand magnat de l’événementiel, Lord Irving Laidlow est aussi un parfait connaisseur du yachting. Il a participé à l’organisation du Monaco Yacht Show, au financement de l’America’s Cup et court régulièrement aux régates internationales à bord de son Swan 60. Au même titre, il ne peut pas, ou presque, vivre et travailler ailleurs que sur son yacht. Le chantier hollandais Feadship l’a très bien saisi et lui a proposé un vrai lieu de vie, où tout est au grand complet. NauticNews.com l’a visité pour vous.

Ce megayacht de 68 mètres était lancé en juin de cette année, mais il a fallu attendre Monaco Yacht Show pour admirer sa fabuleuse structure aux vitres en amande, teintées de vert, et sa piscine à débordement autour d’un lounge arrière. Comme les trois précédents, le bateau est baptisé en l’honneur de l’épouse de Lord Laidlow et vient remplacer la Lady Christine d’Oceanco (50m), lancée en 2001. Son joujou, le propriétaire le voulait pour lui tout seul : aucun charter n’est prévu, coûte que coûte. Le but de Feadship et des ses branches Royal Van Lent et De Voogt, était donc de créer non seulement un yacht de haute mer qui passe partout, mais aussi une demeure de luxe, habitable, complète, sur mesure. Il fallait intégrer, par la même, un élément fondamental, mais techniquement complexe : la piscine à débordement. L’équipe hollandaise a donc proposé un système de mini-jets intégrés dans l’arrière du bateau qui offrent un effet saisissant ! A la différence de nombreux megayacht, le dôme de Lady Christine n’est pas défiguré par des nombreuses antennes TV satellite. C’est simple, les propriétaires n’ont pas de télévision; une excellente connexion internet (sans et avec fil) leur suffit. A en croire Lord Laidlow, le couple préfère bouquiner ou regarder des DVD. Bien-sûr, dans l’hypothèse que le bateau change de propriétaire, le chantier naval a prévu des installation pour la VSAT.

A l’image de son propriétaire

Mêmes exigences de sur-mesure à l’intérieur : la suite propriétaire devait occuper deux ponts et comprendre deux bureaux (pour Madame et pour Monsieur), un observatoire pour deux personnes et une salle de gymnastique sur un pont intermédiaire. Il était également demandé que le sundeck comprenne un belvédère, baptisé le Key West lounge, pour prendre des repas ou rêvasser en contemplant le monde à 360°. Autre exigence : des portes coulissantes ultra-sensibles pour ne pas coincer les chiens, compagnons fidèles du couple écossais. Ou encore un système électrique extrêmement intuitif et réduit à l’essentiel, ce qui n’est pas le cas sur la plupart des megayachts… Très difficile aussi était le travail du designer intérieur, le britannique Rodney Black, qui s’est inspiré de l’univers artistique d’Art Déco, tout en l’actualisant. On retrouve donc une ambiance club, très masculine, qui retranscrit la vie de son propriétaire. Tableaux représentant des bolides de course (Lord Laidlow est un passionné des compétitions de voitures anciennes et un collectionneur de supercars), des voiliers et des scènes de mythologie romaine ou encore un jazz bar avec un superbe piano à queue. Incontournable aussi est cette incroyable salle de cinéma à l’imaginaire des personnages de Disney et des stars d’Hollywood des années après-guerre, signée Jean Guy Vergès.

La barre haute pour les designers

Pour que le megayacht soit homogène, l’équipe de Rodney Black a imaginé un motif graphique très simple mais efficace, inspiré par le designer Art Déco Edgar Brandt et qui est présent au sol, dans les pans des murs, aux plafonds… Un peu floral, mais en même temps abstrait, il enjolive le bateau et lui donne du cachet. Autre pièce maîtresse de Lady Christine, c’est son entrée principale. Le visiteur est accueilli par trois spectaculaires panneaux muraux de 1,90m de large qui utilisent la très complexe technique de marqueterie et qui représentent des icônes d’architecture telles que le Taj Mahal, l’Empire State Building ou la Tour de Pise. Comme le chantier naval a travaillé main dans la main avec les décorateurs, il a eu l’idée de la touche finale : un escalier en colimaçon, unique en son genre, reliant tous les ponts. Il est inutile de préciser que les matériaux utilisés pour cette merveille de bateau sont des plus fins (acajou, ébène de Macassar, onyx, marbre) et que les meubles ou certains pans de miroirs sont incrustés de motifs végétaux très élégants… Cela va sans dire, Lady Christine a tous les atouts pour intégrer le catalogue des yachts les plus incroyables du monde.

Fiche Technique sur NauticNews.com de Lady Christine

La gamme du chantier Feadship

Tags : FeadshipRoyal Van LentDe VoogtRodney Black DesignJean Guy VergèsOceancoMonaco Yacht ShowAmerica’s Cup

Crédit photos : Feadship

-KL-

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