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Tentative de record du Pacifique repoussée au printemps prochain pour l’Hydroptère DCNS

Les marins volants de l’Hydroptère DCNS devront attendre la saison prochaine pour tenter de battre le record de la traversée du Pacifique entre Los Angeles et Honolulu. La campagne 2012, bien que menée à un rythme soutenu, n’aura finalement pas permis de saisir une fenêtre météo favorable pour un décollage vers l’archipel d’Hawaï. Un rendez-vous qu’Alain Thébault, Jacques Vincent, Luc Alphand, Jean Le Cam et Yves Parlier entendent bien confirmer dès le printemps prochain.

Ils auront patienté jusqu’au dernier moment. Alain Thébault et son équipage, actuellement à San Francisco, ne s’élanceront pas cette année dans la tentative de record du Pacifique. La période idéale pour un départ couvre en effet les mois de juin, juillet et août. Prolongé de quelques semaines dans l’espoir d’une dernière opportunité, le stand-by météo est désormais mis entre parenthèses. Les créneaux qui auraient permis d’améliorer le temps de Geronimo, le trimaran géant d’Olivier de Kersauson, se sont présentés trop tôt en saison : deux fenêtres début juillet, tandis que le trimaran était en cours de déchargement à Los Angeles, et une autre, qui s’est avérée être la dernière, deux semaines plus tard, lorsque le bateau effectuait sa toute première sortie d’essai en Californie.

« Nous sommes bien sûr déçus. En voile, la course commence au moment des préparatifs. Nous savions que ça serait serré. La campagne avait débuté tardivement en raison des évolutions techniques nécessaires pour adapter le trimaran aux conditions de traversée océanique et des difficultés administratives pour mener à bien le transfert aux USA. Au final, il nous aura manqué seulement une semaine sur la fenêtre de mi-juillet. Ça s’est joué à peu de choses, un retard avec les douanes, quelques jours perdus à Panama…  L’équipe technique a fait un travail formidable pour réduire l’écart mais les fenêtres se sont présentées en début plutôt qu’en fin de saison. Cela fait partie du jeu ! La question ne se posera pas l’année prochaine puisque nous serons déjà sur zone, plus affûtés que jamais dans nos starting-blocks », a expliqué Alain Thébault, skipper du bateau.

Pour battre le record du Pacifique, les marins volants de l’Hydroptère DCNS devront faire mieux qu’Olivier de Kersauson sur son maxi trimaran Geronimo. Ce dernier avait rallié Honolulu en 4 jours  et 19 heures. Deux engins radicalement opposés pour deux stratégies qui le sont tout autant. l’Hydroptère DCNS, 18 mètres de long, 7 tonnes au décollage et 5 membres d’équipage, survole la surface de l’eau perché sur ses foils de 6 mètres. Léger et véloce, le trimaran volant est cependant limité en vitesse par mer formée du fait de son petit gabarit. Geronimo, 34 mètres de long, 20 tonnes et 12 membres d’équipage, fait partie au contraire de ces géants des mers, puissants et endurants. « C’est un peu un combat entre David et Goliath. Nous sommes légers et rapides, mais deux fois plus petits, donc obligés de ruser car nos stratégies de course obéissent à des lois différentes. Geronimo avait fait le pari d’un départ en novembre. Ils ont profité de très bons vents et grâce à son gabarit, le maxi a pu tenir une belle vitesse moyenne sans contraintes liées à l’état de la mer. Notre stratégie, au contraire, implique un départ estival. L’objectif est de profiter des brises thermiques de l’été pour s’échapper rapidement de Los Angeles, là où Geronimo en novembre, et donc privé de ces brises favorables, affichait des vitesses relativement faibles. A la fin de l’été, la position de l’anticyclone risque en outre de rallonger notre route vers le sud et les premières tempêtes automnales dégradent l’état de la mer avec des houles croisées peu propices à la haute vitesse » a précisé Jacques Vincent, co-skipper.

Actuellement, l’équipe d’Alain Thébault poursuit ses entraînements à San Francisco et met en valeur la technologie de l’Hydroptère DCNS, non loin de la Silicon Valley. En parallèle, des ingénieurs de DCNS continuent la mise au point du système d’asservissement de l’assiette du bateau. D’ici quelques semaines, l’Hydroptère DCNS effectuera un convoyage retour vers Los Angeles. « Que de chemin parcouru ! J’ai beaucoup appris sur le trimaran en participant à la préparation, aux entraînements et pendant le convoyage musclé de Los Angeles à San Francisco. l’Hydroptère DCNS tient plus de l’avion que du voilier. C’est un vrai challenge d’appréhender un tel engin. Mon expérience sur le Dakar, où la technique tient une place aussi importante que la course m’a beaucoup servi », a confié Luc Alphand, équipier à bord.

Crédit Photo: Christophe Launay

Tags sur NauticNews: Hydroptère DCNS

– CP –

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1 Commentaire

  1. Phil 1 octobre 2012 at 20 h 55 min

    Salut les gaziers !!!

    J’y crois toujours et reste impatient de suivre cette tentative avec le bateau du futur… Si ça marche, à vous la route du rhum pour confirmer et hop au boulot les architectes navals !!!

    Salutations voileuses

Commentaires

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