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Vendée Globe: Bilou renonce

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02/02/2009 –

Après 84 jours de mer, Roland Jourdain a pris ce matin la décision de mettre un terme à son Vendée Globe en s’arrêtant aux Açores. Après avoir perdu en partie sa quille jeudi dernier, le skipper de Veolia Environnement aura tout fait pour assurer la stabilité de son bateau et sa sécurité dans des conditions de mer difficiles.

« Un bon marin ramène toujours son bateau au port en sécurité. » Ses mots sont chers à Bilou et ont certainement pesé dans sa décision de ne pas poursuivre la course à son terme. Une décision difficile à prendre pour celui qui aura mené 84 jours de course tambour battant dont 47 à la seconde place du classement, juste derrière Michel Desjoyeaux.

Peser le pour et le contre…

Depuis son avarie de quille jeudi dernier, il s’était fixé d’atteindre les Açores pour évaluer le comportement de Veolia Environnement dans sa nouvelle configuration. Après avoir revu tous les paramètres avec les architectes et son équipe technique pour étudier la stabilité du bateau selon les différents angles de gîte, les ballasts chargés de 8 à 10 tonnes d’eau, il s’était encore donné 24h hier pour décider de la suite de la course. Partagé entre la théorie et la pratique, Bilou a donc tranché. Certes l’idée était tentante dans certaines conditions de s’élancer sur les 1000 derniers milles, mais pas à n’importe quel prix, sa priorité ayant toujours été de ne prendre de risque ni pour lui-même, ni pour son bateau. Les conditions annoncées sur la suite du parcours ne s’avérant pas favorables, Bilou a donc préféré renoncer.  Quoi qu’il en soit, il pourra tout de même se satisfaire d’avoir parcouru 600 milles sans quille dans une mer formée générant parfois jusqu’à 7 mètres de houle pour rallier le port le plus proche.

Bilou, joint par téléphone ce matin :
« Une fois que la décision est prise, elle est entérinée. J’aurais sans doute eu plus de mal à trancher si les prévisions m’avaient indiqué un petit flux léger mais pour le coup, c’est tout le contraire. Pour le 3 février, les fichiers annoncent clairement 50 nœuds de vent avec 10 mètres de houle. J’ai déjà eu de la chance en avançant comme ça sans chavirer, notamment avec la baston que j’ai eu hier, je ne vais donc pas abuser de mon capital chance. J’ai assez joué, ça ne sert à rien et cela ne serait vraiment pas raisonnable. La pilule est dure à avaler mais elle serait encore plus amère si 24h après avoir dépassé un port pour m’arrêter, je chavire et je dois y laisser le bateau. »

Crédit Photo: B. Stichelbaut

– CP –

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