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Mise à l’eau du maxi-trimaran Spindrift 2 : une version 2015 signée Spindrift racing !

Aujourd’hui, le trimaran Spindrift 2 a été remis à l’eau à Vannes après avoir été optimisé en poids et puissance avant le grand saut vers une tentative de record autour du monde sur le Trophée Jules Verne (hiver 2015-2016). Après des mois de réflexion, de calculs, d’innovations et de mises en œuvre menés par le bureau d’études et l’équipe technique réunis par Dona Bertarelli et Yann Guichard, cette version 2015 du plus grand trimaran de course jamais conçu est indéniablement 100% ‘copyright Spindrift racing’ !

Le ‘châssis’ a été amélioré tandis que le moteur a été totalement changé avec un nouveau mât de 42 mètres (25% plus léger que celui d’origine) et un nouveau jeu de voiles. La technologie est dans l’ADN de Spindrift racing qui a mis tout en œuvre pour faire évoluer ce bateau en allant dans le sens de la légèreté, tant sur la balance que dans la manière de naviguer.

Cet hiver, Spindrift racing s’attaque au Trophée Jules Verne, le record autour du monde à la voile en équipage par les trois caps au départ de la Pointe Bretagne. Pour battre le temps de référence actuel qui est de 45 jours et 13 heures, il faut non seulement le meilleur équipage mais aussi un bateau préparé pour ce parcours exigeant et des plus extrêmes. Lorsqu’en 2013, l’écurie de course de Dona Bertarelli et Yann Guichard intègre le maxi-trimaran de 40 mètres qui a établi ce record un an plus tôt, c’est avec la conviction qu’il est possible de réduire encore le chrono et que ce prototype performant possède un potentiel de développement technique à exploiter.

“Nous voulions construire une équipe autour de nous pour mener des projets techniques et sportifs qui permettent d’aller chercher la performance et l’excellence,” déclare Dona Bertarelli. “Nous sommes extrêmement fiers du chemin parcouru et impatients de retrouver bientôt la navigation au large à bord de Spindrift 2 en perspective du record du Trophée Jules Verne.”

Un ‘moteur’ tout neuf !

Pour Yann Guichard, la taille de Spindrift 2 ne l’empêche pas d’être aérien, polyvalent et puissant sans avoir à naviguer en force. Toutes les modifications réalisées depuis deux ans par l’écurie franco-suisse sont allées dans ce sens. La version ‘hybride’, adaptée pour la navigation en solitaire sur la dernière Route du Rhum (Yann Guichard s’est classé 2e de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2014 en solitaire à bord de Spindrift 2), avait déjà poussé loin le concept.

Sur le parcours du tour du monde, il faut un bateau toilé dans le petit temps, à l’aise dans les phases de transitions météo, mais aussi capable d’allonger la foulée dans la houle du Sud et du vent fort, sans avoir à trop réduire la voilure. “Tout ce qui sert à propulser le bateau est neuf. Nous avons conçu un mât un peu plus court que celui d’origine avec une structure optimisée par notre design team en collaboration avec les ingénieurs de GSea Design,” explique Yann Guichard. “Il a été construit avec un haut niveau d’exigence chez CDK Technologies dans le plus long autoclave d’Europe (un four de 50 mètres). Nous gagnons une demi-tonne sur la pièce, soit un quart du poids de départ. Avec le gain réalisé aussi sur les voiles North Sails et le gréement, c’est plus d’une tonne que nous aurons de moins à porter dans les hauts, ce qui se traduira en vitesse pure comme dans le comportement général du bateau.”

Le diable est dans le détail

Pour continuer cette spirale vertueuse, plusieurs dizaines de kilos ont aussi été ‘débarquées’ de la plateforme : trois colonnes de winch contre quatre au départ, un système hydraulique épuré, des aménagements intérieurs réduits à leur plus simple expression, tout a été passé au crible. “Nous avons changé par exemple tous les sacs à bord qui servent à porter le matériel, les cordages, les vêtements, la nourriture et cela nous a fait économiser 40 kilos, soit la moitié du poids d’un équipier,” précise le navigateur.

“Nous avons engagé aussi un partenariat technologique avec l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) qui nous ouvre des perspectives fabuleuses sur des aspects aussi larges que l’énergie à bord ou l’hydrodynamique, nous adaptons déjà certaines innovations à bord de Spindrift 2. Nous améliorons enfin l’aérodynamique du bateau. La casquette a été allongée vers l’arrière du cockpit, des bâches remplacent aussi les filets à certains endroits…Le look de Spindrift 2 change un peu dans l’objectif d’aller chercher de la performance partout où cela est possible,” conclut enfin le skipper du maxi-trimaran.

Après des tests d’efforts effectués à quai sur le nouveau mât, les navigations de mise au point débuteront ces jours-ci au départ de la Trinité-sur-Mer. Le trimaran disputera la Fastnet Race mi-août, avant un stand-by pour le record qui débutera en octobre à Brest dans l’attente d’une bonne fenêtre météo pour s’élancer autour du monde.

Caracteristiques Techniques de Spindrift 2:

Longueur de la coque centrale : 40 mètres
Longueur des flotteurs : 37 mètres
Largeur : 23 mètres
Déplacement : 21,50 tonnes
Tirant d’eau : 5,10 mètres
Tirant d’air : 45 mètres
Hauteur mât : 42 mètres
Grand voile : 405 m²
Gennaker max : 560 m²
Gennaker medium : 450 m²
Gennaker mini : 360 m²
Reacher : 260 m²
Trinquette : 170 m²
ORC : 75 m²

Crédit Photo : Eloi Stichelbaut | Spindrift racing

– CP –

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