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Voiles Latines St Tropez – 2006

05/2006 –

Un rendez-vous capital pour la Méditerranée.

Du 11 au 14 mai 2006 a eu lieu à Saint-Tropez la 6ème édition des
Voiles Latines. Cet événement dédié au patrimoine maritime
méditerranéen, est devenu en seulement 5 ans, l'un des plus importants.

La 6ème édition des Voiles Latines avait été présentée aux journalistes
lors du dernier salon de Paris. Jean-Michel Couve, le maire de la cité
tropézienne, et André Beaufils, le président de la Société Nautique de
Saint-Tropez, avaient rappelé l'ampleur prise par cette manifestation
depuis sa création. Et comme l'a déclaré le maire au terme de cette
6ème édition : "Au départ, il a fallu défendre le projet, et
j'entendais facilement dire qu'on a déjà ici les grands yachts.
Aujourd'hui tout le monde est content, le port et magnifique et les
vieux tropéziens rajeunissent. On a ici les vraies valeurs de
Saint-Tropez"
. En effet, sur l'eau, il y avait en 2001 une
trentaine d'embarcations alors que cette année elles étaient 75. Mais
plus qu'une régate, les Voiles Latines sont devenues un rendez-vous
unique consacré à tout le patrimoine maritime méditerranéen grâce à de
nombreuses manifestations à terre.

Côté course.

Pour cette étape du Circuit International de Voile Latine, sont venus
des bateaux de Tunisie, de Sardaigne, d'Italie continentale, d'Espagne,
et de tout le pourtour français méditerranéen. De belles empoignades se
sont déroulées entre ces voiliers aux gréements composés de quatre
éléments solides et simples (Mat, Antenne, Grand voile et Bragot) dont
l'apparition sur nos côtes date du 9ème siècle.

Cette année la compétition a été une nouvelle fois relevée. La
redoutable flotte italienne est venue en force, mais les barquettes
marseillaises et autres pointus toulonnais, les ont un peu titillé.
Tout comme quelques outsiders spécialement débarqués d'autres rivages
comme Mixinata, venu de Barcelone, ou la felouque tunisienne de
Monastir Sihem.

A terre.

Autour de cette course, ont été organisées de nombreuses
manifestations. Le village des charpentiers a été dressé sous un
chapiteau à côté de la capitainerie. Cet espace dédié aux rencontres, a
permis aux associations, aux charpentiers, aux mateloteurs, aux maîtres
voiliers, à tous ceux qui sont tentés ou intéressés par la voile latine
de confronter leurs expériences. De plus, place des Lices, le second
Salon du livre méditerranéen et maritime, sous la présidence de Yann
Queffélec, a accueilli des marins, des historiens et des écrivains de
la mer dont les ouvrages retracent l'histoire, l'art de vivre et la
culture méditerranéenne.

Tradition et authenticité.

C'est La Bonne Mère, une barquette marseillaise construite en 1964 par
le chantier Michel Gay, restaurée par Monsieur Remuzat, qui se voit
décerner le Prix Jean-Noël Turcat-Trophée Primagaz. Ce prix est
attribué tous les ans par la Fondation du Patrimoine Maritime et
Fluvial présidée par Gérard d'Aboville. Ce dernier avait rappelé
l'importance de ces restaurations l'an passé en déclarant : "Ces
embarcations sont assez modestes mais, sur le plan du patrimoine, elles
sont très intéressantes et il est très important de les sauvegarder
pour montrer, qu'en terme de bateaux traditionnels, il n'y a en a pas
seulement en Bretagne"
.
Du 11 au 14 mai, les Voiles Latines de Saint-Tropez ont ainsi permis de
mettre en valeur l'importante tradition maritime méditerranéenne grâce
à une très belle manifestation.

Plus d'informations : http://www.snst.org

– NG –

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