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Panerai Transat Classique 2012: les nerfs à rude épreuve

Elle s’annonçait belle, elle a été somptueuse. La première étape de la Panerai Transat Classique 2012 a mis les nerfs des concurrents à rude épreuve avec une météo difficile à négocier. Jusqu’au bout les concurrents ont offert un spectacle intense et indécis.

Une journée de folie !

Les arrivées s’enchaînent à bon rythme dans des conditions météo enfin idéales et les concurrents de la Panerai Transat Classique 2012 offrent des spectacles magnifiques où l’émotion le partage à la joie d’avoir effectué une très belle étape. Emeraude, « line honours » de l’étape, s’impose et coupe la ligne, hier, à 15h 37′ 57 » TU . A bord, l’équipage italien emmené par Vittorio Cavazzana balance entre satisfaction et frustration. Satisfaction d’être le premier en temps réel sur cette éprouvante et très tactique étape entre Douarnenez et Cascais, au Portugal. Frustration d’avoir été leader de la course presque de bout en bout et de voir, lors des dernières 24 heures, plusieurs concurrents leur passer devant au classement en temps compensé. Car derrière, les concurrents ont touché du vent plus vite et sont revenus à pleine vitesse. Le très élégant yawl Valteam termine le parcours moins d’une heure après l’Admiraler italien et offre un spectacle mémorable aux accompagnateurs venus à leur rencontre. La victoire finale et le podium se jouent dans les heures qui suivent, générant de la tension chez les participants et un fort intérêt chez les suiveurs. Sous spi, Persephone déboule à l’horizon, son équipage concentré sur les moindres réglages pour gagner les quelques minutes qui peuvent être décisives. Une détermination payante : Persephone remporte la première étape de la Panerai Transat Classique 2012.

La nuit tombe lorsque arrive un trio de voiliers bien décidé à jouer leurs chances jusqu’au bout. Gweneven mène cette meute affamée et tente une manœuvre de spi avant de voir la brise s’évanouir… pour revenir rapidement et lui permettre de franchir la ligne : si son équipage monte sur le podium, il ne sait pas encore sur quelle marche. Vingt minutes plus tard, Vagabundo II et son équipage de jeunes chiens fous britanniques, auteurs d’une remarquable performance sur le plus vieux voilier de la course, passent la bouée Panerai. Sur leurs talons, le petit yawl Mowgli, impressionnant de rapidité sur les dernières 24 heures, ne mollit pas. Cette ténacité sera récompensée par une magnifique deuxième place, la soufflant d’un rien à Gweneven. Avec un final de toute beauté, la première étape vient de désigner ses lauréats : Persephone, Mowgli et Gweneven.

A peine débarqués, les équipages se retrouvent au club-house du Clube Naval Cascais pour se congratuler et partager leurs souvenirs de course. Les visages, un peu fatigués et marqués, s’ornent de larges sourires. Pour Yves Lambert, propriétaire de Persephone, la joie est bien sûr immense : « Nous n’avions pas d’objectif particulier au départ, et nous avons longtemps pensé qu’Emeraude avait course gagnée. C’est après notre long bord vers l’Ouest en passant le Cap Finisterre, quand nous avons enfin retrouvé du vent, que l’on a commencé à croire en nos chances. Le réglage des voiles a été alors notre seule préoccupation. C’est vraiment une superbe course, indécise jusqu’au bout. » De son côté, Vittorio Cavazzana s’amuse de son parcours : « C’est la course la plus lente que j’ai jamais faite avec presque 4 jours de pétole d’affilée. Nous n’avions plus de pain à bord pour les derniers repas. Nous avons eu le temps de beaucoup discuter, cuisiner et faire du bricolage à bord. Nous avons eu une nuit sous spi fantastique à plus de 11 nœuds. Et nous avons même eu un passager clandestin : un pigeon s’est posé sur le bateau 3 jours avant l’arrivée et il ne nous a plus quitté. » Si Jean-Louis Vélasque s’enthousiasme de son résultat avec Mowgli, Oren Nataf regrette d’avoir laissé échapper cette deuxième place qui était encore promise à son Gweneven ce matin. Les anecdotes fusent et la nuit risque d’être longue.  Elle le sera aussi pour les derniers concurrents encore en mer, mais l’on annonce déjà l’arrivée prochaine d’un célèbre ketch noir, Pen Duick II. Suivront ensuite Red Hackle, Laetitia, Marie des Isles et Cipango.

Cette première partie de la Panerai Transat Classique 2012 aura confirmé que l’épreuve s’annonce comme l’une des plus intenses et des plus disputées dans le monde des yachts classiques. Alors que cette page n’est pas encore tout à fait refermée, les regards se tournent déjà vers la flotte méditerranéenne qui s’élancera le 25 octobre de Saint-Tropez pour rejoindre à Cascais, son homologue venue d’Atlantique. Le show n’est pas prêt de s’arrêter.

Crédit Photo: DR

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– CP –

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