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Vendée Globe: première nuit tonique… et premier abandon

Après l’agitation d’un départ émouvant, les skippers ont affronté leur première nuit de mer. A 17h45, samedi 10 novembre, Marc Guillemot appelait son équipe à terre pour l’informer d’un choc et d’un bruit, aussitôt suivis d’une gîte brutale. Après avoir sécurisé le bateau, le skipper de Safran a décidé de faire route sur Les Sables d’Olonne afin de diagnostiquer l’avarie. Il est arrivé à 3h du matin, dimanche, dans le port sablais où son équipe technique a immédiatement procédé à l’examen du bateau et a constaté la rupture de la quille sous la flottaison. Ne disposant pas de quille de rechange, Safran ne peut pas repartir en course.

Auteur d’un départ un peu précipité, François Gabart n’a pas tardé à revenir dans le match et ouvre désormais la route de cette édition 2012 du Vendée Globe. Si le Golfe de Gascogne est relativement clément, les solitaires ont tout de même rapidement dû se mettre dans le bain. Avec de nombreux grains sur zone et un vent de nord-ouest très instable en force, obligeant les marins à de nombreux changements de voiles, les organismes ont été mis à rude épreuve. Une acclimatation tonique à cet environnement qui va les accompagner plus de 80 jours.

« Ben voilà, on y est!! ça cogne, ça mouille, il fait froid et humide, heureusement il y a de multiples manœuvres. Ça réchauffe un peu… » Confiait Kito de Pavant skipper de Groupe Bel dans son message de la nuit.

Déjà des écarts

Leader de la flotte à 180 milles du Cap Finisterre, François Gabart emmène dans son sillage Vincent Riou sur PRB à 5,2 milles, Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire à 8,1 milles et Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat à 15,6 milles.

Outre Bertrand de Broc qui tente de s’extirper des côtes sablaises à 192 milles de la tête, la flotte s’étale sur 74 milles. Deux concurrents tentent déjà une petite option vers le sud afin d’éviter la dorsale qui devrait arriver sur la flotte en milieu de journée (Tanguy de Lamotte sur Initiatives Cœur et Alessandro di Benedetto sur Team Plastique). À l’heure actuelle, la route est directe vers la pointe de l’Espagne et ce n’est qu’après que le jeu sera plus ouvert.

Bertrand de Broc : « La météo froide et humide a doublé le temps de réparation du composite, mais toute l’équipe, qui a reçu de nombreux coups de main, a fait un travail formidable. Elle a effectué une réparation solide qui me permet d’attaquer ce tour du monde dans de bonnes conditions. Il ne fallait pas que j’arrive dans les mers du Sud avec un bateau fragilisé. J’affiche un retard de douze heures, ce qui correspond à une distance de près de 200 milles au regard de la vitesse des premiers qui déboulent à 15 nœuds actuellement. Maintenant, c’est tout droit jusqu’au cap Finisterre. Ensuite, la situation risque de se compliquer, il faudra consulter les fichiers météo.

Crédit Photo: V. Curutchet/MACIF

Tags surNauticNews: Vendée Globe

– AlP –

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