La tension est palpable en tête de course. Thomas Ruyant a reconnu une « frustration » à ne pas pouvoir se battre à 100% dans le premier groupe. De son côté, Louis Burton pourrait profiter de son option plus Ouest pour s’échapper.

Ce matin, après des semaines à lutter vaillamment contre des avaries sérieuses, Sébastien Destremau a jeté l’éponge. Le skipper de Merci fait route depuis ce matin vers le port de Dunedin, dans l’île Sud de la Nouvelle-Zélande, ou vers Christchurch, plus facile d’accès et où il trouvera le matériel pour réparer.

Sur cette remontée vers l’équateur, au grand large de l’état de Bahia au Brésil, les marins ont du grain, ou plutôt des grains, à moudre. Le vent varie brutalement en force et en direction, il faut être aux aguets, une main sur les écoutes, un œil à observer le ciel, un autre sur le radar.

Le retour aux avant-postes de Charlie Dalin n’aura duré que le temps d’un instant ! Yannick Bestaven était bien en phase avec l’arrivée d’une dépression en formation qu’il est allé chercher loin dans le Nord, pour « redescendre » avec elle jusqu’à la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), voire plus.

En tête de la course, la bataille fait rage entre Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), leader de la voie du Nord, contesté par le révolutionnaire de la Zone des glaces, Charlie Dalin (Apivia). Les deux hommes sont moins séparés par les milles que par le dessin des trajectoires dans lesquelles ils se sont aventurés.